Günther Anders. De la désuétude de l’homme

Paris, Éd. du Jas­min, octobre 2004 (Paru­tion avec le concours du CNL.)

Les textes des Gün­ther Anders ren­ferment le témoi­gnage essen­tiel d’Un Euro­péen qui reçut une édu­ca­tion phi­lo­so­phiques de l’entre-deux-guerres. En effet, comme étu­diant de Hus­serl et de Hei­deg­ger, Anders côtoya Hans Jonas et Han­nah Arendt dont il fut l’é­poux de 1929 à 1937. 

Durant les années 50 et 60, Anders acquit une cer­taine renom­mée pour son com­bat contre les armes nucléaires, mené aux côtés de Pri­mo Levi et de Ber­trand Rus­sell. Huma­niste farouche, il aimait à dire, mar­quant ain­si sa rup­ture défi­ni­tive avec le concept sco­las­tique de la phi­lo­so­phie : « N’est-il pas plus impor­tant que l’hu­ma­ni­té existe plu­tôt que la ‹phi­lo­so­phie› ?

Bien que je sois clas­sé comme ‹phi­lo­sophe›, je ne m’in­té­resse que très peu à la phi­lo­so­phie. Mon inté­rêt appar­tient au monde, de même que l’in­té­rêt des astro­nomes n’ap­par­tient pas à l’as­tro­no­mie, mais aux étoiles. » 

Dans cet essai qui se veut une intro­duc­tion à la pen­sée de Gün­ther Anders, l’au­teur s’at­tache tout par­ti­cu­liè­re­ment à mettre en pers­pec­tive les ana­lyses de Gün­ther Anders por­tant sur l’ob­so­les­cence pro­gres­sive de l’homme.