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Les petits arrangements d’un grand dépistage

Dans la com­pé­ti­tion inter­na­tio­nale des meilleurs stra­té­gies anti-épi­dé­miques, le Luxem­bourg fait figure de modèle à suivre. Avec 42,9% d’in­fec­tions évi­tées, le dépis­tage à large échelle aurait per­mis au petit pays d’é­vi­ter une catas­trophe sani­taire et éco­no­mique majeure. C’est du moins ce que pro­clament de manière uni­voque la poli­tique et leurs scientifiques.

Selon le lan­gage mili­taire en vigueur, la Task Force scien­ti­fique gou­ver­ne­men­tale aurait pro­fi­té « de la for­mi­dable oppor­tu­ni­té » de « tes­ter pro­gres­si­ve­ment l’ensemble de la popu­la­tion contre le nou­veau coro­na­vi­rus dans un laps de temps rela­ti­ve­ment court ».

Ain­si, une étude scien­ti­fique des spé­cia­listes de la Task Force, parue en mai 2021, mon­tre­rait que le nombre des cas détec­tés n’a pas seule­ment pu être réduit de presque moi­tié, mais qu’il aurait, en cas de dépis­tage obli­ga­toire, per­mis d’é­vi­ter 82,7 % des cas d’in­fec­tion. Mani­fes­te­ment, la démo­cra­tie nuit gra­ve­ment à la santé.

Qu’en est-il alors de cette science qui informe la poli­tique sani­taire ? Une relec­ture cri­tique de l’é­tude scien­ti­fique et de son contexte révèle une situa­tion un peu plus enche­vê­trée que ne le laissent entendre les défen­seurs d’une poli­tique basée sur les faits.  (Lire la suite … )